Gregory Kowalski Voyou
Messages : 52 Date d'inscription : 15/03/2009 Localisation : Old Town Babes
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| Sujet: Kensey Road, Appartement D - Chez Gregory Kowalski Lun 8 Juin - 14:49 | |
| J'ouvre péniblement les yeux. Dans la chaleur d'un après-midi de Juin à Sin City, la chambre qui m'entoure est baignée d'une douce pénombre, quelques rayons de soleil filtrant à travers les perciennes. Un coup d'oeil à la pendule : 15 heures, une heure désormais habituelle pour mon lever. J'émerge, seulement pour constater que ma virée de la veille a laissé des traces. Je tâte mon menton encore douloureux depuis la rixe d'hier. Ma tête est comme serrée dans un étau et je suis pris de nausée à chaque mouvement. Mais cette gueule de bois, je m'y suis habitué désormais, tout comme la crasse de ma piaule, ou encore l'odeur de tabac froid qui y règne. J'allume d'ailleurs une clope et aspire la première taffe de la journée tout en toussant grassement. Je contemple le désordre qui règne autour de moi. Si j'arrivais à ramener une femme jusqu'ici, la vue de la pièce la ferait sans doute fuir. Heureusement, ça ne risque pas d'arriver. Celles qui sont assez courageuses pour s'approcher sont en général repoussées par mon mutisme ou juste par mon haleine chargée de whiskey. Comme chaque jour, je fais de l'exercice, je passe quelques coups de fils sans importance, bref je m'occupe jusqu'à ce que le soleil descende sur l'horizon, et que ma journée commence vraiment. Il est six heure quand je sors enfin de ma tannière. L'air dans la rue est encore chaud mais un vent léger soulève la poussière des troittoirs. Sin City ne connait que deux saisons : celle où il fait trop froid pour sortir, et celle où il fait trop chaud pour sortir. En effet, il n'y a quasiment personne dans les allées entre les HLM. Les citoyens les moins malhonnêtes se dépêchent de rentrer chez eux pour s'abrutir devant la télé, après une journée d'un boulot au moins aussi abrutissant. Quant à moi, je prend un bus pour parcourir les quelques blocs qui me séparent du Poppa's Olympian Palace où j'ai rendez-vous. C'est l'heure où la deuxième vie de la ville commence, l'heure des voyous, des bons à rien, des proxénètes et des putains... | |
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