NOM : Kowalski
PRENOM : Gregory
ÂGE : 46 ans
SIGNALEMENT :Gregory est un homme de taille moyenne, de corpulence moyenne. Un homme très moyen en somme, pas le genre qui ferait se retourner qui que ce soit dans la rue. Les années en prison lui ont fait perdre de sa superbe. Il a les traits marqués, les yeux fatigués d'un homme sans espoir. Sa barbe semble toujours avoir besoin d'un rasage et ses cheveux d'une bonne coupe.
Pour passer le temps en prison, il a pris l'habitude de faire de l'exercice. Il a les muscles secs, bien que sa carrure n'ait rien pour impressionner. Ses bras sont couverts de tatouages, le genre qu'on ne peut acquérir qu'en taule : des pin-ups et autres crânes grossièrement dessinés.
Ses vêtements sont aussi passe-partout que le reste de son physique. Il porte en général un marcel qui laisse voir les oeuvres encrées sur ses bras, sous un blouson en cuir complètement rapé.
PSYCHOLOGIE :Gregory est un homme tiraillé entre ses convictions et son réalisme. Il aimerait pouvoir revivre sa vie d'avant, une vie de flic à peu près intègre. Cependant, à 46 ans, tout juste sorti de prison, il sait que la vie lui réserve un autre sort. Il n'a aucune compétence en dehors de son ancien métier de flic. Il a durement appris que les emplois étaient difficiles à trouver pour les animaux dans son genre. Il a donc lentement basculé dans la petite criminalité, plus par instinct de survie que par choix. Après toute une vie passée à chasser les assassins et les voleurs, sa conscience lui pose encore des problèmes, mais il se désintéresse petit à petit de cette société qui l'a brisé.
Ces problèmes de conscience, ainsi que l'âge, lui valent plusieurs problèmes de santé, à commencer par des insomnies. Totalement incapable de trouver le sommeil avant le lever du jour, il ère souvent la nuit, jusqu'à un cinéma de nuit ou un troquet dans lequel il s'échouera. Comme si ça ne suffisait pas, Gregory semble avoir développé un ulcère gastrique sous l'effet du stress. Il vomit du sang et ressent de fréquentes crampes d'estomac. Certes, la clope et la bouteille n'arrangent sans doute pas cette affaire, mais de là à écouter les docteurs...
QUALITES :Des qualités, Greg n'en est pas bourré. Il est certes déterminé, voire têtu. Il est aussi courageux, après tout il n'a pas grand chose à perdre. Enfin, il reste au fond de lui, tapi dans l'ombre, un soupçon de moralité et d'humanité qui le différencie de la majorité des habitants de Sin City.
DEFAUTS :Gregory a tout perdu, en particulier l'espoir. Son caractère d'ours et son peu de conversation peuvent faire fuir quiconque a le malheur de l'aborder. Lorsqu'il ouvre la bouche, c'est souvent pour exprimer un commentaire sarcastique sur son interlocuteur, ou les femmes, ou la vie en général. Il a peu de confiance à accorder, et encore moins de loyauté.
Il a aussi tendance à s'oublier dans l'alcool assez facilement, et les femmes lui font vite perdre la tête.
CLASSE : Criminel
RANG DESIRE : Voyou
DON EXTRAODRINAIRE :Après des années dans la police, Gregory a gardé l'instinct du flic. Que ce soit pour déceler le mensonge ou deviner avec une demi-seconde d'avance quand une situation va mal tourner, il a ce sixième sens qui peut souvent sauver la vie dans la rue.
HISTOIRE :Prison de Basin City, commission d'étude des dossiers pénitenciaires
-"Veuillez énoncer votre nom pour l'enregistrement"
-"Gregory H. Kowalski"
-"Bien, le but de cette commission est de déterminer si vous êtes apte à être remis en liberté. Nous avons déjà rejeté votre demande trois fois, et vu la gravité des faits pour lesquels vous avez été condamné, comprenez bien que rien ne garantit votre remise en liberté. Bien entendu, nous avons passé en revue personnellement votre dossier. Néanmoins nous aimerions entendre les faits de votre bouche."
-"Par où est-ce que je suis censé commencer? Je suis sûr que vous avez une larme à verser sur l'histoire de mon enfance..."
-"Epargnez nous les détails, commencez par nous raconter l'affaire Martingale, quand vous faisiez encore parti de la police."
-"Aaah, la maison poulaga, toute une épopée. Croyez-le ou non, j'étais un bon flic. J'agissais pas toujours selon les règles, peut-être, mais à Basin plus qu'ailleurs, nul n'est parfait. J'ai toujours eu une certaine éthique professionnelle, et c'est sans doute ça qui m'a amené tous ces ennuis. J'ai été amené à enquêter sur une affaire de recel, a priori un truc sans importance donc. Malheureusement je n'étais en poste à Basin que depuis 6 mois, j'avais pas encore pigé toutes les règles de la ville. C'est que j'avais déjà 13 ans de service derrière moi, à Phoenix, et le système judiciaire des deux villes est assez... différent - je dis ça sans vouloir vous offenser bien sûr. Je sais pas quelle mouche m'a piqué quand je suis venu à Basin. J'imaginais sans doute pouvoir combattre le crime et la corruption de la ville, tout seul comme un grand. Si seulement j'étais resté à Phoenix!
En tant que flic à Sin City cependant, j'ai dû faire chier le mauvais boss. Au début j'ai reçu des menaces par téléphone, mais j'étais encore naïf, j'ai donc continué à fouiner pour le besoin de l'enquête. Ca n'a été bénéfique pour personne. Les collègues ont commencé à me fuir comme la peste. La suite leur a donné raison d'ailleurs, les honnêtes gens ne font pas de bonnes relations à Sin City. J'ai été mis en cause pour des soit-disant bavures. Les témoins se sont succédés pour démontrer mon incompétence, attester de ma brutalité. On m'a même traité d'alcoolique! Foutaises, tous ces types qui venaient me balancer me voyaient pour la première fois de leur vie. Sauf mon coéquipier bien sûr. Lui aussi a été raconter des salades aux affaires internes, concernant mon attitude au travail. Cette bande de salopards a même réussi à faire libérer quelques types que j'avais foutu sous les verrous, pour vice de forme. Tous ces témoins bidons étaient payés par la pègre. Mais ça ne m'a pas empêché de me faire virer. Être expulsé de la police de Basin! Même le flic le plus incompétent du pays n'y arriverait pas...
À partir de là, j'ai commencé à dériver. J'avais une femme à l'époque. On étaient mariés, autant dire qu'on avait cessé de s'aimer depuis un bout de temps. Mais quand j'ai perdu mon job, c'est devenu l'enfer. Elle est reparti vivre à Phoenix bien avant l'affaire Martingale. On est toujours mariés techniquement. Pas les moyens de payer un avocat! Mais ne vous y trompez pas, durant les neuf années que j'ai passé en cabane, elle n'est pas venu une seule fois au parloir. Quinze ans de vie commune pour en arriver là! Quelle garce!"
-"Ne perdez pas le fil monsieur Kowalski. Que s'est-il passé après votre départ de la police?"
-"On avait beau m'avoir retiré mon badge, j'ai quand même voulu continuer l'enquête de mon côté. Remonter jusqu'aux salauds qui m'avaient tout fait perdre. J'ai bien failli y arriver, mais c'est là qu'a commencé l'affaire Martingale. On a retrouvé ce pauvre type, Lee Martingale, baignant dans son sang au milieu de sa piaule. La pièce était couverte de mes empreintes et il avait été abattu par mon arme de service. Une arme qui a malencontreusement disparu après que je l'ai rendu le jour où on m'a retiré mon poste.
Comment mes empreintes se sont-elles retrouvées là? J'en ai pas la moindre idée! Avec un peu de chance, il n'y avait peut-être pas une seule trace de moi dans toute la piaule. Allez savoir, il aurait suffi de corrompre un ou deux experts de la scientifique. Quant à mon arme, je l'ai bien rendu en même temps que mon badge, et je ne sais pas ce qu'elle est devenue. N'empêche, je faisais le coupable idéal. D'autant qu'ils tenaient un motif en or. Le type avait témoigné contre moi, et participé ainsi à mon expulsion de la police. On m'a jugé vite fait mal fait, et envoyé au trou, au départ pour cinq ans"
-"Vous continuez donc à clamer votre innoncence concernant le meurtre de Lee Martingale?"
-"À quoi bon? J'ai tiré ma peine, et il n'y aura pas de procès en appel. Non, non... Je suis coupable et je regrette mes fautes ; notez ça dans votre dossier si ça peut y faire joli."
-"Hum. Et concernant le deuxième homicide qui vous est reproché, vous plaidez aussi l'innocence?"
-"Ah non là inutile de nier. C'était moi et si c'était à refaire, je n'hésiterais pas une seconde. Comprenez bien mes motivations, cependant. Pour un ex-flic, la tôle est un avant goût de l'enfer. Je dirais même que l'enfer a un goût de paradis en comparaison! Les secrets ne le restent pas longtemps, et avant même que j'arrive, tout le monde m'avait catalogué "flicard". J'étais le paria, je me suis fais amoché plus d'une fois et il était rare que je puisse manger sans qu'on vole ma ration. J'ai souvent transgressé le règlement juste pour me retrouver en cellule d'isolement, loin des autres détenus. Et puis un jour je me suis retrouvé face à ce type. J'ai même oublié son nom."
-"Albert Wallace, dit 'Bullie'..."
-"Oui peut-être bien. Ce jour là, c'était lui ou moi. Je suis encore debout. De toutes façons, s'il ne m'avait pas tué, une autre aurait fini par le faire. Certes j'ai pris quatre années supplémentaires en tôle, mais j'ai aussi acheté ma vie. Aujourd'hui les autres détenus me détestent toujours, mais ils le font en silence."
-"C'est tout ce que vous avez à déclarer? Pouvez-vous nous donner des garanties? Une fois sorti, qu'est-ce qui nous dit que vous n'allez pas recommencer?"
-"Hmf. Si j'avais votre job, j'éviterais de laisser sortir des tarés comme moi, c'est sûr.
-"Une fois sorti, que comptez vous faire de votre vie? Des espoirs, des projets?"
-"J'ai toujours été flic, je sais rien faire d'autre. Mais avec mon CV, mon incorporation va être plutôt difficile je crois. J'imagine que j'aurais de la chance si on veut bien de moi comme balayeur. Voilà pour mes espoirs..."
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Une semaine plus tard, je recevais ma convocation administrative. Libéré sur parole, après neuf années passées à l'ombre. Le directeur de la commission devait être un tendre. Qui sait, il a peut-être même cru à mon histoire. Il serait bien le premier. Même Martha, mon ex-femme, me prend pour un assassin. Quelques mois passé à l'extérieur et je regrette presque le confot de la routine pénitenciaire. Après quelques jobs pourris, maltraité par des petits patrons verreux, j'ai compris que la société ne voulait pas faire de moi quelqu'un d'honnête. Il a fallu que je me résolve à quelques concessions morales. D'abord le vol à l'étalage, puis quelques cambriolages. Qui sait ce qui viendra ensuite? Je deviens ce que j'ai toujours détesté, un voleur, un animal de la rue... Mais ai-je le choix?
C'est
ici que tout commence pour moi...
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Sujet: Gregory Kowalski 
Ven 29 Mai - 15:58