NOM : Wolfie
PRÉNOM : John
SURNOM : Tête d’ampoule
ÂGE : 44ans
CLASSE : Citoyen
RANG DESIRE : Professeur à l'université
SIGNALEMENT : Plutôt chétif, Wolfie n'a vraiment rien d'impressionnant. Il mesure à vu d'œil entre 1m60 et 1m65, pour une quarantaine de kilos. Souvent habillé en pull de laine et en pantalon de velours, on devine que ce petit homme fragile doit être souvent sujet aux maladies. Son visage porte les marques d'un âge bien supérieur au sien, et les rides qui se dessinent autour de ses yeux sombres creusent de véritables sillions. Il a les lèvres pincées et une vilaine balafre sur la joue gauche. Il porte des lunettes ronde qui rendent ses yeux encore plus enfoncé qu’ils ne le sont. Enfin sa démarche indécise rappel celle d’un enfant.
PERSONNALITE : Dérangé, le terme est faible pour désigné l’état psychologique de Wolfie. Profondément misanthrope et paranoïaque, il ne fait confiance à personne, et n’a d’yeux que pour les écrits de ses auteurs fétiches. Quoique son expression orale soit claire est précise, il n’en reste pas moins que Wolfie parle peu et de manière concise. Il déteste tout ce qui fait la modernité et maudit la civilisation. Il se décrit lui-même comme nihiliste et voit dans la destruction la seule alternative convenable pour le futur.
QUALITÉS : Wolfie est très intelligent, et c’est peu dire. Il sait évaluer une situation avec objectivité et rapidité, et ses connaissances et psychologie, psychiatrie, psychanalyse et études statistiques font de lui un examinateur hors pair du genre humain. Le fait qu’il soit conscient de sa propre folie est d’ailleurs la meilleure preuve de son intelligence.
DÉFAUTS : Le principal défaut de Wolfie réside dans son physique peu enviable. Il est faible et vulnérable. Souvent malade, il n’est pas rare de le voir s’enfermer chez lui des semaines et confier l’assurance de ses cours à des collègues. D’autre part, sa misanthropie le rend peu sociable et les heures passées à lire dans son sombre cabinet ont altéré sa vue au point qu’il ne peut plus se passer de ses lunettes.
DON EXTRAORDINAIRE : néant
HISTOIRE :
Une histoire Lovecraftienne...
John était un gentil enfant, serviable et bon à l’école. Il a eu une enfance de rêve dans une famille bourgeoise de Providence. Son père, un riche rentier issu de l’industrie automobile, assurait une vie paisible à sa femme et ses quatre enfants dont John était le cadet.
Vivant dans une luxueuse demeure du XVIIIème siècle, l’environnement était propice à l’étude et sa magnifique et colossale bibliothèque rendait la recherche d’autant plus confortable.
C’est ainsi que John fut très vite pris par la fièvre de la lecture et de l’étude. Inutile de dire qu’il réussi ses classes avec brio et qu’il fut très vite projeté dans le monde de l’université, dans la plus prestigieuse de toute : la Miskatonic University d’Arkham.
Etudiant modèle, John se consacra à l’étude des sciences naturelles, et notamment à la biologie moléculaire. C’est à cette époque que les psychiatres décelèrent les prémices de la folie qui finira par le ronger. Persuader qu’il soit possible, par un truchement génétique, de concilier les chloroplastes des cellules végétales à des cellules animales, voir humaine, il s’évertua de pousser ses recherches jusqu’à l’épuisement de ses forces.
Il alla même jusqu’à tenter des expériences sur des souris, les tuants ainsi dans d’atroces souffrances. Ces expériences étant infructueuses, et ses professeurs n’approuvant plus ses agissements, Wolfie (qui ne supporta plus qu’on l’appelle John) se réorienta vers les sciences humaines, puis vers la psychologie.
Il devint très vite un expert de Freud et s’essaya à plusieurs reprises à la psychanalyse sur ses proches. Il ne délaissa pas pour autant la biologie et continua non seulement ses recherches de son coté, mais poussa un cran au dessus ses expérimentations en injectant des sérums à des chiens.
Il continua ainsi jusqu’à ses 28 ans, ou il fut de niveau à passer les concours pour devenir professeur. Il réussi bien sur avec des résultats défiant toute concurrence, et fut titularisé immédiatement comme professeur en psychologie cognitive.
Inspiré par l’immense potentiel de recherche que lui donnaient ses étudiants, il décida d’étudier la psychologie directement sur eux, et manipula ses élèves durant des années. Par des manipulations mentales, il imposa ses opinions et réussi à déstabiliser sérieusement vingt pourcents d’entre eux.
En sept ans, sur 2300 élèves, on put dénombrer pas moins de 80 internements en hôpital psychiatrique et 23 suicides, dont 14 pour des motifs en relation direct avec les cours.
La situation finie par inquiéter le doyen de la faculté, qui fit inspecter Wolfie. Bien sur le contenu du cours devint alors très scolaire et un rapport positif fut émis, qui lava Wolfie de tout soupçon. On suppose que la rancoeur du doyen envers Wolfie date de cette épofque.
A 35ans, Wolfie décida d’abandonner ses expérimentations, et relégua ses recherches biologiques à l’unique étude des poisons et de leurs effets.
Il choisi en même temps les quelques élèves les plus dignes de confiance et les mis dans le secret de ses manipulations psychologiques. L’idée était d’observer si une minorité issue d’un même groupe pouvait influer de manière significative sur ce groupe.
Mais les passions de Wolfie reprirent vite le dessus, et il profita de la confiance que lui accordaient ses élèves pour tester divers poisons sur eux.
Son statut de professeur de psychologie fit que jamais il ne fut suspecté, et il continua ainsi durant 9 années.
Ces 9 années furent également l’occasion pour lui d’espionner ses collègues dans le but de s’approprier leurs propres recherches. Et ce fut ce qui le sauva.
En effet, Wolfie finit par découvrir que le doyen profitait de certaines étudiantes en difficulté, en leur proposant de modifier certaines notes contre des faveurs d’ordre sexuelle.
Le fait est que cette aberration fut découverte au moment même ou le doyen qui, nous l'avons dit, n’appréciait guère Wolfie, tenait enfin la preuve des meurtres commis par le professeur fou.
Un pacte tacite fut alors établi entre les deux hommes et, alors que l’un brula les preuves des atrocités commises sur les étudiants d’Arkham, l’autre fut muté dans la seule ville du pays ou il pourrait continuer ses abominables études : Sin City.
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