[EVENT1] Réception en grandes pompes.

C'est fait.
Le résultat de l'élection vient de tomber, oui Basin City fonctionne selon un régime démocratique, avec toutes les nuances qu'on peut apporter à ce terme quand on connait le degré de corruption de la ville.
Néanmoins les urnes ont bel et bien parlé, et Basin City s'est dotée d'un nouveau Maire.

Cette élection a fait grand bruit, les forces de la pègre en présence semblent en flottement depuis quelques mois, le flou artistique le plus complet règne quand aux liens unissant les mafieux, les criminels de tous bords, les prostituées et la politique.. Sans conteste un nouveau départ...
Cet événement précipitera t-il les choses ? Une nouvelle flambée de violence atteindra t-elle la ville du pécher ?

Demain, les médias s'en donneront à coeur joie, on sait comment l'information fonctionne ici, du côté des puissants, toujours, si l'on souhaite voir sa parution pérennisée.. Mais ce soir, ce soir...

Une grande réception est donnée dans une villa luxueuse propriété de la municipalité, une fête en l'honneur du nouvel élu, l'éventail des invités ratisse large, puissants, lobbyistes, hauts fonctionnaires, simples courtisans et même pas mal d'inconnus se sont donné rendez-vous à cette petite sauterie.

Vernon Thorpe, le procureur ayant fait de nombreuses fois la Une des médias, personnalité publique plutôt appréciée bien que peu soient dupes quant à son incorruptibilité, est la vedette du soir, oui, l'homme de justice a suivi la carrière logique des gens de sa race en selancant en politique, et c'est bel et bien lui qui prend ses fonctions de nouveau Maire demain matin...




Le dispositif de sécurité est impressionant, les porte-flingues municipaux sont nombreux... Vous arrivez, si du moins vous passez par la grande porte, dans un hall immense richement décoré, des hôtesses vous proposent de vous conduire au vestiaire ou directement de vous rafraichir, le hall donne par une immense entrée à une salle de plus grande taille encore, la salle de réception, environ 300 personnes s'y empifrent de petits fours et de mondanités dégoulinantes.
Invité ou non, vous seul savez ce que vous êtes venu chercher ce soir...

Nous y voilà.
Qu'en dites-vous ? Un trafiquant d'armes de l'autre bout du monde se retrouve Maire d'une ville américaine.. Incroyable, non ? Hattaway ne s'était pas foutu de ma gueule, ses contacts ce sont de foutus appuis, et même si je suis sans nouvelles de mon bienfaiteur depuis des mois, je ne vais pas me plaindre, de procureur fédéral arrangeant à une carrière politique de premier ordre il n'y a qu'un pas, nous somme à Basin City pas vrai ?
Les résultats sont tombés en début de soirée, pas de surprise, me voilà assis à la tête de la ville.. Notez, c'eut été dommage d'annuler cette sauterie au denier moment, il s'agit de finances publiques...

La villa est un endroit absolument somptueux, bon, toujours ce goût douteux me semblant spécificité locale quant à la déco, luxe rime avec tape-à-l'oeil ici, au moins on ne peut pas se tromper, vous êtes ici chez les nantis..
Les invités arrivent toujours plus nombreux, je vois des regards par dizaine me scruter puis se dérober, les gens m'indiquent d'un hochement de tête à leurs camarades, oui c'est lui c'est Thorpe le nouveau Maire, parfois des gloussements, je suis un personnage public on va scruter tous mes faits et gestes...
Tant mieux, j'adore cette nouvelle vie.

Et tous ces courtisans, ces nouveaux amis, ces lèches-bottes intéressés, ah ah sacré sac de noeud, ils veulent tous des faveurs, ceux qui devront me convaincre d'avoir en grande partie oeuvré pour mon élection vont bientôt venir réclamer leur dû. C'est le jeu, ils manipulent l'opinion, je ne joue pas avec eux et je retourne dare-dare à l'anonymat. Quel régal.

Les femmes ont sorti leurs plus beaux décolettés, les hommes leurs sourires les plus faux, ce soir on va se régaler, je serre des mains, j'en baise d'autres ça va être l'éclate la plus totale, je suis le roi de la soirée, regardez-moi tous et suppliez ma gratitude, je tire les ficelles, j'ai désormais le pouvoir et je vais en user jusqu'à la lie...

Encore quelques dizaines de minutes et ce sera à moi d'ouvrir le bal, un discours bien senti, je vais leur dire ce qu'ils ont envie d'entendre, ce soir je ne bosse pas, je fais du consensuel et du gai, ce soir on fête mon élection, ce sera la plus belle réception de mémoire de paumé de Basin City... L'alcool est là en abondance, la musique lounge détendra les plus raides, trouver de la drogue ne sera pas bien difficile et ce ne sont pas les flics dépêchés ce soir à ma demande qui feront du zêle.. Les filles sont là aussi, ce que la ville basse compte de plus sculpturales créatures.. Une fête qui sera réussie, c'est sûr, à l'image de mon mandat, j'entre dans l'histoire, léchez-moi les bottes, j'adore ça...

Nom de Dieu. Le nouveau maire se fout pas de la gueule de ses électeurs - devrais-je dire sujets ? - vu le côté très impérial de la baraque. Sûrement une des plus grosses villas de Sacred Oaks et c'est pas peu dire. Je suis déjà venue dans le coin pour quelques clients mais jamais je n'avais vu de maison aussi somptueuse et gigantesque. Ridicule aussi d'une certaine manière. Trop d'ornements. Trop de tape-à-l'œil. Pas trop pour moi tout ça. Je me sens bien mieux dans mon rade pourri de la vieille ville. Il a une âme au moins pas comme cet immense marshmallow. De toutes façons, tout ça n'est qu'une grande mascarade. Rien que notre présence ici, avec les filles, est une douce blague. Les politiques n'en ont rien à foutre de la vieille ville si ce n'est pour se faire de l'argent dessus et c'est sûrement pas au grand jour qu'ils crieront qu'ils se tapent des putes même si tout le monde le sait. On est pas vraiment la communauté la plus appréciée de Basin et vu que de toutes façons, on a de compte à rendre à personne, je me priverais pas de garder un petit sourire ironique pendant cette soirée où j'imagine, on va essayer tant bien que mal de nous influencer. Et oui, les amis, on vient manger vos petits fours et vous sucer la bite mais pour qu'on cire vos pompes, va falloir courir.

Et il est surtout important qu'ils comprennent qu'on appartient pas au même monde. Alors, même ce soir où une tenue correcte est exigée, les filles et moi nous sommes pas gênées de fortement raccourcir et décolleter nos robes de soirées. De toutes façons, les filles sont là également pour offrir de l'amusement à ces messieurs haut placés. Au prix où elles vont être payées, elles peuvent assurer le grand jeu. J'ai quand même avec moi quelques filles pour assurer la sécurité, histoire qu'il n'y ait pas un petit procureur qui se croit au-dessus des lois de la vieille ville. Moi, je vais surtout faire de la représentation, repérer de quels têtes je vais devoir me méfier maintenant ce qui ne m'empêche pas d'assurer le show avec une robe en cuir très moulante et décolletée avec bottes assorties. J'arrive avec Isabela, chargée d'assurer la sécurité ce soir et malgré mon bon mètre quatre-vingt cinq avec les talons, elle me dépasse allégrement. Il n'y a pas à douter qu'elle tiendra en respect sans bouger un petit doigt la plupart des hommes de la soirée. J'aurais simplement préféré qu'elle évite le rose pour la soirée mais bon, c'est son style. Au moins, on la repère de loin. La villa est très bien surveillée. Il faudrait être vraiment excellent pour réussir à s'y infiltrer. Pour nous, c'est l'entrée par la grande porte. Deux gardes nous arrêtent, je montre nos invitations et nous pénétrons l'immense villa suivies de quatre de nos filles.

Toujours le même faste dans l'entrée. A croire que celui qui a fait bâtir cette maison n'avait aucune limite dans le luxe et l'abondance. Un jeune homme pressé récupère nos manteaux, révélant nos petites tenues aux regards visiblement envieux des hommes et ceux courroucés de leurs épouses. Ca me fait doucement sourire. Les gens du beau monde sont obligés de voir la réalité de leur ville pour une fois. D'en apercevoir les bas-fonds. Et ça a beau les dégoûter, leur petit air guindé et hautain me donne sûrement encore plus la nausée. On entre dans la salle principale. Il y a un festival de buffets, de coupes de champagne et autres petits fours. Sûrement aussi nombreux que les invités s'attroupant autour. De nombreux regards se tournent vers nous quand nous pénétrons la pièce mais les remarques des gens ne nous sont pas toutes destinées. Le maire en prend pas mal pour son grade aussi. Je finis par l'apercevoir, entouré de quelques personnes qui ont tous l'air de mendiants réclamant un bout de pain. L'appât du pouvoir. Je me détourne rapidement de lui et vais me poster en observation contre un mur pas loin avec Isabela en piquant au passage une coupe de champagne.

Regarde-moi tous ces empaffés... Des planqués de ronds de cuir, des bureaucrates sans honneur, tout ce qui me débecte..
Un moment j'ai pensé à rebrousser chemin, ma place n'est pas ici, un beau ramassis d'enculés oui, les même qui nous empêchent de bien faire notre turbin.
Moi tous ces caves je les traiterais comme la racaille qu'on coffre toute les nuits, sans ménagement, c'est une chienlit, ce sont des parasites.

Mais je suis professionnel moi, d'autant que depuis mes dernières frasques j'ai plutôt intérêt à pas faire de vagues... Et puis je dois considérer ça comme une sorte de promotion, le nouveau Maire a demandé à ce que je sois des flics en civil chargés de surveiller discrètement leur pince-fesse. Il m'a à la bonne celui-là, il m'a arrangé le coup avec les derniers enculés que j'ai flingué, ces pourceaux que leur justice de lopettes comptait laisser courir, on doit partager les mêmes idéaux faut croire, il était encore procureur à ce moment-là.. Moi j'ai une dette envers lui, et peut-être qu'il pensait me faire plaisir en s'arrangeant pour que je sois de la fête.. Alors j'ai sorti un costume flambant neuf et je fais semblant de sourire, et puis au moins il y a à boire pour un sacré régiment là, je ferais mieux d'éviter de me prendre une cuite mais j'ai de la bouteille moi, je suis pas un des ces pieds-tendre qui sortent que leurs écoles de magistrature qui vont s'en coller plein le pif avant de culbuter une des ces connasses.

Tiens d'ailleurs un détachement de la vieille ville déboule, Thorpe doit trouver ça du meilleur goût que cette plèbe se pavane dans ces tenues indécentes au mileu du beau monde, moi je ne peux pas les sentir ces salopes, ça se croit tout permis, mais c'est tout juste bon à se faire tringler et à retourner dans leur taudis.
Ah j'dis pas ça détend les hommes nerveux les putes, mais chacun à sa place, en tous cas je les aurai à l'oeil, c'est fout-la-merde et compagnie cette race-là.

Toi là, ouais toi.. Ouais c'est ça tu m'as vu, amène-toi avec ton plateau, j'ai une pette soif et j'ai comme dans l'idée que c'est pas fini.

Le statut de cardinal a beaucoup d'avantages mais a parfois ses inconvénients comme le fait de devoir participer à des réceptions et toutes sortes de représentations en public pour l'image de l'Église. Comme cela m'ennuie de devoir me mélanger à la basse-cour de Basin. Bavardages insipides et autres piaillements d'oiseaux. J'aurais tellement mieux à faire que de supporter les geignements de la moitié de la population à peu près évoluée de la ville à chacune de mes sorties. L'Église, ça rassure les riches. Ils croient que si ils peuvent rapporter leurs troubles de mœurs à un cardinal, Dieu les pardonnera plus facilement. Ils ne sont bons qu'à cirer des bottes et embrasser des bagues. Si ça ne tenait qu'à moi, la punition serait plus lourde. Mais c'est bien plus difficile de s'en prendre à un procureur malhonnête qu'à un petit criminel de bas-étage. Bien sûr, eux aussi payent. Tous payent. Ils ont peur pour leur salut donc ils payent. Ils fautent tous les jours mais croient que leurs fautes valent mieux que celles des autres. Qu'elles sont pour le bien public. De la poudre aux yeux.

Ce soir, c'est le gros lot. Tout le gratin de Basin est réuni pour le couronnement du nouveau maire de la ville. Oh, comme il doit se sentir important ce petit politicard. Maire, rien que ça et en aussi peu de temps qu'il faut pour le dire. Encore un qui n'est pas aussi blanc que sa chemise. Mais qui l'est dans cette ville où tout est gris ? Le ciel, les murs, les gens, tout. Assez de mépris, Lucius, assez. Tu vas devoir t'y adapter. Obtenir un petit sourire crispé sur tes lèvres pour marquer le coup. Un nouveau maire, c'est de nouveaux problèmes. Il va falloir tout reprendre. J'avais commencé à rallier les politiques à ma cause mais là, tout change. Une discussion s'impose. Le principal, c'est qu'il comprenne que ce n'est pas parce qu'il est à la tête de cette joyeuse ville qu'il n'en a pas les mains liées. Il va déjà se faire rappeler la réalité par ses vautours de la mafia et de la police mais l'Église est le plus important, il ne doit pas l'oublier. Nous avons le pouvoir et ce pouvoir ne s'arrête pas aux portes d'une ville.

J'arrive en début de soirée dans cette grande villa de Sacred Oaks, de très mauvais goût comme la plupart des maisons de ce quartier m'as-tu-vu. J'entre sans avoir même besoin de sortir mon carton d'invitation. Ca aurait été une insulte à mon statut que de me le demander. Le jeune ouvreur fait des pirouettes à mon entrée et embrasse ma bague. Un petit idiot mais à l'air innocent. La salle me fait l'effet d'une caverne d'Ali baba, c'est luxueux et mirobolant mais plus fastidieux que fastueux. Prostituées, mafia, police, politiques, tout ce petit monde ce mélange. Les mini-jupes se confondent avec les robes longues. Voilà le paysage de la ville. Du péché de tout genre mais toujours du péché. Le maire est là, pas loin. Je ne me souvenais pas de cette peau mate dans les journaux. Un oriental ? Ce n'est pas comme si la population de la ville était des plus caucasiennes mais de là à mettre au pouvoir un arabe... Les négociations s'annoncent peut-être difficiles. Bon, patience est maître de sagesse alors je n'ai plus qu'à m'asseoir dans un coin et écouter ce nouveau maire au teint buriné faire son discours. Espérons pour lui qu'il soit convaincant. Et que le beau peuple de Basin ne m'ennuie pas trop pendant que je mets sur pied une manœuvre d'approche.

L'heure est venue, la grande majorité des invités est arrivée, attendre plus ferait redescendre l'enthousiasme grisant en train de naître.
Les équipes techniques s'affairent et mon pupitre est prêt sur cette estrade improvisée, le silence se fait peu à peu à mesure que j'avance vers mon poste, je sors mes notes de la poche, depuis que je suis à Basin City j'ai énormément appris, particulièrement sur le plan de la rhétorique, j'en suis arrivé à un niveau très correct quant aux prises de parole en public, et j'aime ça.
En guise de silence une rumeur étouffée parcours la salle, il n'attendent plus que mes mots pour ne plus faire un bruit, je scrute les badauds et me lance...


« Mes chers concitoyennes, mes chers concitoyens,
vous m'honorez ce soir par votre confiance et je n'aurai de cesse durant toute la durée de ce mandat de m'en montrer digne, j'ai brigué ce poste de Maire dans le seul but de servir mes contemporains, vous le savez, et votre plébiscite me va droit au coeur.
Vous le savez je viens de la Justice, j'ai d'abord servi la société en pourchassant les criminels au poste de procureur, mais ce que je veux désormais, c'est traiter les maux qui rongent notre belle cité à la racine, en évitant aux drames de se jouer avant que le relais implacable de la justice ne soit inévitable.

Ai-je des convictions et l'intime volonté de faire évoluer notre quotidien vers des jours meilleurs ? Oui, je peux vous l'assurer et en fais le serment solennel ce soir devant vous.
Je donnerai les moyens à cette ville de faire baisser son inacceptable taux de criminalité, nos rues deviendront plus sûres et nos enfants iront le coeur léger dans les dédales de Basin City.. La corruption a parfois empoisonné la vie politique, je m'engage à ce qu'un grand nettoyage soit effectué, dans les règles de notre sainte démocratie, car des jours meilleurs passent aussi par l'assainissement de nos institutions.
Je ferai fructifier nos florissante économie en aidant nos industriels à se placer à la pointe de l'innovation, Basin City deviendra la vitrine technologique et intellectuelle de tout le pays, nos chefs d'entreprise trouveront toujours en moi un soutien des plus fidèles !
Je ferai une place de choix à l'Eglise, laquelle aide bien de nos âmes perdues à ne pas s'enfoncer dans les abîmes du vice et de la violence.
Je ferai des nos universités l'élite de la connaissance, et de nos hopitaux la fierté de la recherche médicale, je ferai de nos événements culturels les plus audacieux et innovants des spectacles, je ferai de nos infrastructures sportives autant de temples d'exploits à venir...


Je ferai tout ce qui sera en mon pouvoir pour voir Basin City abriter des citoyens fiers et heureux, je le ferai car vous m'en avez donné le pouvoir et je ne peux m'en montrer indigne, tout ensemble, croyons en un avenir meilleur pour nos familles et nos entreprises, tous ensemble, marchons de l'avant pour réformer ce qui doit l'être !


L'heure n'est néanmoins plus aux campagnes électorales, nous sommes réunis ce soir pour célébrer la victoire et les combats à venir, amusez-vous mes chers amis, cette maison est la vôtre ! Je lève mon verre à vous chers amis, vive cette soirée, vive vous et vive Basin City !!! »


Tonnerre d'applaudissements, personne n'est dupe mais c'est la qualité des bons orateurs que de caresser un auditoire dans le sens du poil à tel point qu'ils ont envie d'adhérer à votre discours..
Je me délecte quelques minutes de cette ovation, je souris, je lève les bras triomphant, je veux être incontournable, savourer chaque seconde de ma nouvelle condition publique, je suis le pouvoir, je suis Basin City.
J'avance vers le buffet invitant les convives à faire de même, beaucoup s'y sont déjà rués, le champagne est frais et les petits fours parfaits, je suis assailli de part et d'autres de lèches-bottes désireux de se faire les plus mielleux possibles, les félicitations à tout va, les tapes amicales sur l'épaule.. Un vrai bonheur... Le service d'ordre ne s'éloigne jamais beaucoup, mais qui pourrait vouloir du mal au nouveau héros de la ville ?
Une flûte en main j'essaie d'avoir une vue la plus large possible sur l'assemblée.. Beaucoup sont là.. Les filles de la vieille ville sont fidèles à leur réputation, aguicheuses, racoleuses, aucun respect de l'étiquette, les bonnes gens sont quelque peu scandalisés, mais les hommes reluquent, elles sont à leur place, nous avons mis le prix, et elles auront très probablement du travail... J'aperçois Matters, la reine des prostituées, leur chef, celle qui veille sur l'intérêt de ses filles, je suis heureux qu'elle soit venue, elle ne me connait pas mais sa réputation la précède et son cas m'intéresse, il me faudra converser avec elle, sans que la foule ne me remarque trop en sa compagnie...
Knox est là, il représente l'église, le clergé est une force politique de taille, je dois me le mettre dans la poche celui-là...
Les va et viens vont bon train, j'écoute une multitude de voix, cette soirée sera mémorable.


Aussi je m'approche de Knox, une discussion prometteuse, espérons qu'il soit en verve, et c'est intéressant que les journalistes me voient converser avec lui, une première étape dans la gestion des forces et appuis politiques en présence...

- Bonsoir mon père. Ravi de vous compter parmi les convives de cette réception. Avez-vous tout ce qu'il vous faut ?

Eh mais je rêve pas, y'a même la caisse du cardinal! Attends, c'est avec la charité qu'y se paye ça ou quoi?! Le bâtard, j'ai jamais pu le blairer avec sa gueule de facho, putain... Je vais te la r'décorer moi! En plein sur la face, comme toujours. Je f'rai mieux de profiter de l'occaz, y'a personne dans le coin. Aller ma belle, j'vais te refaire une beauté, à donf'!

Merde, c'est quoi ce bruit? Oh, le maire fait son entrée d'empereur dans la baraque. Putain, j'ai bien cru qu'on m'avait grillé...

C'est pas le moment de glander, Shade, ils sont tous occupés, c'est le moment de frapper!

Yeah! Yeah! Ca c'est du graff'! Y'a du progrès à faire, mais je paries que l'autre vieux va s'en mordre les doigts!



J'entends plus le discours. A la prochaine occasion je refais la devanture de celle du maire...


[HRP: C'est du vite fait mais bon j'avais la flemme de m'appliquer xD ]

J'applaudis avec les autres, non pas que j'aie été transporté mais je suis là pour garantir l'ordre, et j'apporte ma pierre à l'édifice.
Et puis qui sai, peut-être qu'il va essayer de nous laisser travailler comme on l'entend celui-ci.. ôtez moi la laisse et on va le faire chuter le taux de criminalité faites-moi confiance..

Rha il fait chaud, j'ai encore soif, le Maire descend de son piedéstal et je vois une des putes qui rit aux éclats, elle se fout de qui ma parole ? Vraiment je ne comprend pas pourquoi elles ont été invitées, je vous dit qu'elles attendent la moindre occasion pour foutre du grabuge.. Celle-ci avec son physique de déménageur qui supporte un visage de gamine on peut dire qu'elle dénote, peu vont l'oublier après ce soir, mais qu'elle se tienne à carreau c'est tout ce que je demande, tiens je vais aller voir le phénomène de plus près...
M'approchant de la jeune fille hilare, j'engage la conversation...

"Bonsoir.
Inspecteur Tezla" Dis-je en montrant discrètement mon insigne...
"Alors vous avez été invitée vous et vos copines ? hmmmm... On vous a commandé une prestation spéciale ou êtes-vous en représentation simplement ?
Jolie fête, hein.. ça doit vous changer tout ce luxe..."

Voilà Zoran.. Poli, tout doux...

Shade a tout juste le temps de contempler son... Oeuvre.
On est très porté sur l'Art à Basin City, et après tout dans son potage de bons sentiments le Maire lui-même a évoqué la place de la culture dans ses priorités.

Shade, fier du vandalisme auquel il vient de s'adonner, n'entend pas arriver les deux hommes de la sécurité derrière lui.
Un colosse d'environ deux bons mètres et dépassant allègrement les 100kgs à la pesée lui tombe sur le rable et le plaque au sol sans ménagement, il entend le second marmonner quelque chose dans sa radio, le grésillement caractéristique de ces outils de communication empêchent le graffeur d'y piper mot.

Un genou au milieu de la colonne vertebrale de shade, l'autre à la base de sa nuque, le colosse pointe un colt sur la tempe de l'artiste...

"- Alors toi trou du cul tu vas passer un sâle moment..."
"- Allons Mr. Kemp, inutile d'utiliser un verbiage aussi grossièrement outrancier, notre jeune ami a tenté sa chance, bien mal lui en aura pris. Que pensez-vous de son oeuvre, Mr Kemp ? Délicieusement pathétique, non ? Emmenons notre ami au local sécurité, il n'est plus de notre responsabilité que de décider de son sort." Répond l'autre homme, relativement petit et portant des lunettes à monture dorée.


Mr. Kemp, le colosse, entreprend de faire se lever Shade, lui tenant le bras dans une étreinte qui pourrait le pulvériser...


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HRP : Personne à l'intérieur de la soirée ne peut avoir connaissance de cet événement.

Mr Kemp s'écroule au sol dans un grognement bestial, la peinture en aérosol en plein visage c'est assez fatal...
Shade entreprend de se faire la malle.
Terrible erreur que d'avoir estimé Mr. Treeton le moins dangereux des deux types du service d'ordre.
Ces types constituent la garde rapprochée du Maire, ce petit groupe n'a rien d'officiel et est plus constitué de vermines de la pire espèce que de vertueux serviteurs de la justice.

Mr. Treeton est de ceux-là, on peut dire qu'il forme avec Mr. Kemp un duo détonnant, le type ne paie pas de mine, avec sa petite taille et ses lunettes fumées, sa calvitie naissante et son allure de frustré sexuel.

"- Mr. Kemp, dois-je comprendre que vous n'avez pas pris la peine de désarmer notre client ? Vous m'en voyez navré, espérons que les lésions oculaires provoquées par la pulvérisation du produit ne seront pas très graves..." Dit-il d'un ton monocorde en dégainant un colt python astiqué de près.

"- Pour l'heure, Mr. Kemp, veuillez excuser l'inqualifiable non-assistance que je vous accorde, mais notre jeune esthète semble vouloir nous fausser compagnie." Dit-il d'un ton monocorde en braquant l'arme sur Shade courant à quelques dizaines de mètres de là.


KPOW !

Quelle précision... Une balle en plein dans le genou.. Shade ne peut plus courir avec autant de vélocité, Mr. Treeton avance vers lui sans se presser outre-mesure...


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HRP :
Bon, cette fois les invités à l'intérieur ont pu entendre la détonation.

EDIT :
Shade, -20 pts de vie.

C'est un coriace ce Shade...
Le flash éblouit quelques secondes Mr. Kemp, qui vert de rage pointe son flingue droit devant et s'apprète à tirer à moitié aveugle..
Un bruit sourd l'interrompt.
Lorsqu'il ouvre les yeux, il voit Shade au sol, assommé, se dresse devant lui un des types engagés au service d'ordre de la soirée, armé de ce qui ressemble à une matraque...
Mr. Treeton arrive fumant à leur hauteur en même temps qu'une voiture berline noire assez luxueuse qui s'arrête dans un crissement de pneus..
Incrédule, notre duo voit en sortir Carmen Chen, ceux qui connaissent le parcours de Vernon Thorpe savent qu'il s'agit de sa plus proche conseillère, sa garde du corps et d'aucuns la soupçonnent d'être aussi son amante...

"- Est-ce que je peux savoir ce que vous faites tous les deux ?! Non mais je rêve, vous avez tiré des coups de feu et démoli un mur d'enceinte dans le seul but d'intercepter cette petite frappe ?!
Est-ce que vous avez idée de quelles pontes sont à l'intérieur ce soir ? Avez-vous une petite idée des enjeux ? Allez hop collez-moi ce type dans le coffre, on verra ça sur place, je vous préviens que si votre remue-ménage a dérangé un tant soit peu les convives ça va chier !"

L'homme à la matraque et Kemp chargent Shade dans le coffre tandis que Treeton se place au siège passager..



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HRP

Shade : tu es assomé, je vais ouvrir un autre sujet pour toi, ne poste pas ici.

Les autres : comme stipulé vous avez pu entendre un lointain coup de feu, ou pas, vous pouvez en faire mention dans vos RP.
Les échanges peuvent reprendre normalement, parenthèse parking refermée ^^

Le maire ne tarde pas à faire son discours et je dois avouer qu'Isabela rigolant à gorge déployée à côté de moi exprime bien mon ressenti à ce moment-là. « Grand nettoyage … vitrine technologique et intellectuelle … élite de la connaissance … exploits à venir » blablabla. Le discours sûrement le plus mythique de l'histoire de Basin. Mais va à New York ou à Chigago, joli coeur, t'auras peut-être des oreilles réceptives là-bas mais ici, c'est juste une bonne tranche de rigolade. N'empêche qu'Isabela aurait pu se retenir pour le coup. Enfin bon, à son âge, on a encore du mal à évaluer les conséquences de ses actes et on se croit tout permis. Pendant que je regarde notre nouveau maire adoré aller parler à Knox – quoi de plus naturel ? C'est sûrement les deux plus foutus hypocrites de la soirée – un mec genre flic nous aborde. Pas commode le gars. Je me demande d'abord si il est là pour vérifier nos papiers. Peut-être qu'il serait partant pour une petite fouille au corps, notre bonhomme ? Finalement, il semble surtout avoir été dérangé par le rire tonitruant de cette chère Isabela. En tout cas, le type semble nous en vouloir personnellement et son ton ironique me donne envie de montrer les dents. Je pense pas que les flics, surtout un mec avec un costard bon marché et une barbe mal rasée, aient de leçons à nous donner en matière de luxe. Heureusement, Isabela lui répond sans animosité et nous évite d'avoir à en découdre avec un flic en pleine soirée. Elle a cependant la mauvaise idée de m'introduire dans une conversation que j'aurais préféré éviter. Je me compose donc une attitude un peu moins malveillante et c'est à grand-peine que j'arrive à sortir un :

B'jour.

Je fais quand même un effort et lui tend la main.

Hell Matters. Inspecteur Tezla, c'est ça ? Si vous vous demandez si nous nous sommes infiltrées sans autorisation dans votre petite soirée, sachez qu'on a des invitations et que c'est le maire en personne qui nous a convié pour divertir les b...onnes gens de Basin.

C'est avec un petit sourire ironique que je finis ma phrase. Ouf, un mot de trop et j'aurais pu faire une grosse connerie. Je voudrais pas qu'il pense que je méprise le gratin de Basin.

J'écoute avec attention le discours de Knox dont la seule qualité est d'avoir détourné de moi une dame fort nerveuse à l'idée d'avoir trompé son quinquagénaire de mari avec un jeune apollon et qui espérait que je lui offre le pardon de Dieu sur un plateau comme les petits fours qui circulent. Il n'empêche qu'on lui a bien appris la rhétorique à ce brave homme, pour la sincérité, c'est moins sûr. Je sais pas si la naïveté paie un jour mais en tout cas, il en déborde. J'ai un petit sourire à l'évocation de notre chère Eglise, une petite mention qui se perd rapidement dans son énumération des grandes qualités de notre ville. J'applaudis doucement en l'observant lever les bras triomphants. Bah tiens, voilà notre Sauveur, le Messie de Basin. Sans blague.

Il se fraie un chemin parmi la foule, acclamé. Et étrangement, arrive jusqu'à moi. Visiblement, nous avons eu la même idée. Qui de nous deux sera persuadé d'avoir l'autre dans sa poche à la fin de la soirée ? Les prochains instants vont en décider. Il est bien confiant ce maire de se confronter à moi en premier lieu. Si j'étais lui, je n'aurais pas été un bon choix pour commencer une soirée à moins qu'il tienne particulièrement à mal la finir. Mais ça m'amuse, il n'a pas froid aux yeux celui-là. Ma réputation me précède et pourtant, il va droit vers moi un air de vainqueur sur le visage. Je souris tant bien que mal mais je crains que mon sourire semble plus carnassier qu'amical. Sa question toute désintéressée me fait rire intérieurement. Je lui réponds sans une certaine ironie.

Tout ce qu'il me faut, monsieur le maire, tout ce qu'il me faut. Il faut dire que vos délicieux petits toasts au saumon me changent de l'hostie.

Je lui tends la main. J'espère que même si il n'est pas pratiquant, il est au courant de nos petits rituels. Serrer la main d'un cardinal serait pour le moins pas très catholique.

Félicitations pour votre élection et votre superbe discours, monsieur le maire. Un peu de sang neuf n'est jamais mauvais pour une ville, surtout comme Basin. J'ai surtout apprécié votre passage sur, quels étaient vos mots déjà ? Ah oui, baisser l'inacceptable taux de criminalité et faire le grand ménage dans la politique de notre petite ville.

J'ai bien du mal à garder un ton sérieux mais il ne faut pas entacher mon image de marque. Il n'empêche que pour faire ce ménage, il n'a qu'à donner sa démission immédiatement.

Il se fout de moi...
J'étais impatient de le rencontrer, ce Cardinal..
Je lui baise la main, geste que les hyènes de journalistes ne manqueront pas de relayer, je soigne les calotins, mes conseillers sont formels, la population est de plus en plus en quête spirituelle.. Basin City ne cessera jamais de m'étonner..
A nous deux, Knox.. Feint-il n'avoir jamais entendu parler de moi ou sa mémoire est-elle si courte ? Bon sang j'étais dans cette foutue ville depuis quelques jours qu'il cherchait à me joindre, des affaires en cours avec Hattaway semble t-il.. Des petits désagréments m'avaient finalement empêché de me rendre au rendez-vous..
J'en saurai plus sur vous ô mon père, et votre air ironique n'est pas pour me déplaire, nous sommes de la même trempe de scélérats vous et moi, et aucun n'est dupe quant à l'autre... L'apparat, la scène, la vie publique sont des paramètres avec lesquels nous savons jongler, mais vous et moi savez très bien qu'en coulisses règne une agitation incroyable...

"- Ah ah ah.. Vous êtes d'humeur taquine mon père... Allons, allons... Ce n'est ni le lieu ni l'endroit, je risque d'être énormément pris ce soir, mais je souhaite que vous m'accordiez audience dans les jours qui viennent..
Dans un endroit discret loin des journalistes, je crois que nous avons à converser..."

Je brûle de le travailler davantage, mais je ne peux risquer le moindre tapage, ni même qu'il quitte la soirée précipitamment..

"- Nous pourrions évoquer le devenir de l'église dans notre bonne vieille cité, et même échanger des nouvelles de nos amis communs.. A propos, comment va ce cher Mr. Hattaway ?"

J'arrête là.
Oh oui je brûle de poursuivre cette conversation ô mon père, mais pas ce soir, ce n'est pas l'endroit, une explication s'impose néanmoins... Bientôt, très bientôt.
Je guette sa réaction en m'éloignant, peut-être est-il suffisamment cinglé pour ne pas savoir de quoi je parle, un schizophrène probablement.. Mes nouvelles fonctions vont m'autoriser à exiger des réponses... Peut-être deviendront nous amis ? Ah ah.. Amis.. Non ce mot n'existe plus, il s'agira tout au plus d'intérêt convergents.. Oh que j'aime ma nouvelle vie.

Carmen Chen arrive à ma hauteur et me glisse quelques événements de la soirée à l'oreille.. Intéressant, mon véhicule et celui du Cardinal ont été vandalisés.. Elle m'assure toutefois qu'il ne s'agit en aucun cas d'un sous-entendu politique, mais bel est bien l'oeuvre d'un individu isolé, inoffensif et docile.
Très bien, ce soir c'est la fête, qu'il reparte vivant avec la police...

Petite conne !
Gnégnégné et gnégnégnégné !
Garde du corps, et ben tu m'étonnes, note elle commence presque à m'exciter WonderWoman.. Enfin WonderWoman qui a abusé sur les stéroïdes quoi..
Rhaaa c'est le problème avec ces putes, elles vous donnent envie de les culbuter comme des chiennes comme de le coller au trou avec un bon gros coup de pied au cul, les eux sont ps incompatibles notez.
Mais je ne suis là ni pour faire du zêle, ni pour emmerder les invités, et c'est bien le cas de ces gonzesses... Elle me présente à la patronne, pas mal carrossée celle-là, un autre style, plus glamour quoi, mais la même engeance pour moi.
D'ailleurs elle se plait à m'le rappeler, invitées par le Maire en personne, et le Maire je le respecte, c'est un gars qui m'a fait des faveurs, et puis je me plaît à croire qu'un ex-procureur arrangeant c'est un Maire qui va nous lâcher un peu de bride, et ça va être le pied.

Inspecteur Tezla ouais c'est bien ça. Bonsoir.
Bon, hé ben faites donc ce pourquoi vous êtes là, divertissez les bonnes gens, ça vous avez faire pas vrai.
Si vous voyez quelque chose qui cloche vous n'hésitez pas à me faire signe, je suis là pour ça, on m'a invité pour s'assurer que tout roule moi, pas pour tortiller du c.. Enfin vous voyez quoi, je serai dans les parages...

Tu dérapes vieux... Les envoie pas chier, et après tout ça peut être du contact intéressant ça...

Dites-moi les filles, j'veux pas vous importuner mais.. La vieille ville c'est votre secteur pas vrai ? Là-bas on vous laisse tranquille, vous gérez vos petites affaires...
Vous voyez, nous les flics on sait se montrer reconnaissants, on arrange bien des situations, et puis on sait regarder ailleurs des fois aussi, avec les relations qui savent filer un tuyaux de temps en temps, les amis qui savent partager les bruits courants quoi.. Et puis c'est important les amis à Basin, pas vrai ?

Mr. Kemp, le colosse noir, approche alors de Zoran Tezla et des deux prostituées...
Semblant ennuyé, la présence de femmes, surtout de celles fringuées de la sorte, l'a toujours mis mal-à-l'aise...


- Inspecteur Tezla... Nous avons un.. Prisonnier, un fauteur de trouble. On aimerait que la police s'en charge...
Bonsoir mesdames.

Il invite le flic à le suivre...



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HRP/
Zoran poursuit avec Shade ici :
https://sincity-rpg.forumactif.com/sacred-oaks-f32/event1-sous-sol-de-la-villa-t151.htm